Imprimeur-libraire et fondeur de caractères ; "premier imprimeur de la Liberté (nationale)" (1789). - Natif de Besançon, issu d'une famille que l'on prétend d'origine espagnole. Apprenti, compagnon imprimeur puis prote chez l'imprimeur-libraire parisien Louis Cellot. Reçu maître le 29 déc. 1787. Gendre (janv. 1786) et associé du graveur et fondeur parisien de caractères Jean-François Fournier fils. Membre du club des Jacobins puis membre et président du club des Cordeliers, il est l'un des principaux rédacteurs du "Journal des Cordeliers" (juin-août 1791). Arrêté temporairement après les événements du Champ-de-Mars (juillet 1791). Membre de la 2e assemblée électorale de Paris (août 1791 - août 1792) ; dit alors âgé de 36 ans. Participe activement à la journée du 10 août 1792. Membre de la Commission administrative qui remplace le département de Paris après le 10 août. Membre du directoire du département de la Seine (déc. 1792), et président de son assemblée générale en 1793-1794. Membre de la section de Marat. Commissaire dépêché à deux reprises par la Convention auprès des armées de Vendée en 1793. Proche du journaliste Jacques-René Hébert et des "Enragés", fervent adepte du culte de la déesse Raison, il est arrêté, déféré devant le Tribunal révolutionnaire le 22 mars, condamné à mort et guillotiné le 24 mars 1794 ; dit alors âgé de 38 ans. Auteur de plusieurs écrits politiques et surtout du "Manuel des impositions typographiques" (1792) et du "Traité élémentaire de l'imprimerie ou Manuel de l'imprimeur" (1793)