Reliques et espaces urbains : Lyon, Metz Rouen et Toulouse, des réformes à la Restauration
Reliques et espaces urbains : Lyon, Metz Rouen et Toulouse, des réformes à la Restauration
auteur du texte | Guyard, Nicolas (19..-....) |
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directeur de thèse | Martin, Philippe (1961-....) |
titre de la thèse | Reliques et espaces urbains : Lyon, Metz Rouen et Toulouse, des réformes à la Restauration |
HAL | tel-01831987 |
liens | http://these_internet_guyard_n.pdf (Texte intégral) |
type de thèse | Thèse de doctorat |
établissement | Université Lumière-Lyon 2 |
discipline | Histoire |
année de soutenance | 2017 |
volume | |
pagination | |
langue du texte | français |
traduit de | <non spécifié> |
classement | <non spécifié> |
ancien index matière | <non spécifié> |
mot matière | |
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personne citée | <non spécifié> |
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commentaire | À la fin de l’époque médiévale, les reliques sont un objet omniprésent dans le monde chrétien, particulièrement dans les églises urbaines. Les critiques puis destructions protestantes au cours du XVIe siècle constituent une première période de crise, conclue par un réinvestissement important de la réforme catholique. Ces premiers bouleversements ont plusieurs conséquences. Les reliques sont désormais l’objet d’une gestion de plus en plus rationnelle, que ce soit dans leur recension ou dans leur situation dans l’espace ecclésial. Car jusqu’à la Révolution française, les églises de Lyon, Metz, Rouen et Toulouse reçoivent d’innombrables corps saints, souvent en provenance de Rome, accompagnant la multiplication des couvents en ville. Les reliques sont données par des laïcs et des membres du clergé dans des visées autant religieuses que sociales. Les cérémonies de translations traduisent un catholicisme triomphant. Certains corps saints, souvent issus du panthéon local, prennent à cette époque une valeur identitaire et patrimoniale. Ils sont considérés comme les protecteurs de la cité, au cœur d’une relation spécifique entre les villes et le monde divin. Ces corps saints sont particulièrement utilisés lors des périodes de crises urbaines, qu’elles soient épidémiques, naturelles ou encore politiques. Les reliques sont également régulièrement mobilisées dans les Histoire de ces quatre villes pour souligner et illustrer leur élection divine. Ces liens entre villes et reliques se distendent à partir du XVIIIe siècle, sous l’effet de l’essor d’une critique historique et philosophique. La Révolution française entérine ce changement, malgré des tentatives de restauration sacrale. D’objets chrétiens, les corps saints deviennent des objets confessionnels au XVIIe siècle, puis, à partir du XIXe siècle, des objets militants. |